Croix-reliquaire à double traverse

Désignation du bien

Croix-reliquaire à double traverse

Fonction / Rôle

Orfèvre

Personne

Atelier d'Hugo d'Oignies

Epoque, datation

Vers 1230

Lieu

Prieuré Saint-Nicolas d'Oignies

Type d'util. / dest.

Utilisation d'origine

Utilisation / destination

Reliquaire

Matière

Cuivre

; Argent

; Verroterie

Technique

Filigrane

; Gravure

; Ciselure

Mesures

Hauteur en cm : 31,5

; Largeur en cm : 16,5

Description analytique

Les fleurons sont très courts, un peu comme ceux de la croix-reliquaire à double traverse (coll. FRB, inv. TO06), tout en étant bien différents. La face filigranée est en argent doré. La relique en forme de croix est fixée à l'intersection du montant et de la traverse supérieure. Toutes les pierres ont été renouvelées. Ce sont des verroteries. Le montant et les traverses sont coupés par huit tores. Cette subdivision fait que la surface filigranée est constituée de neuf plaquettes, dont une par fleuron. À l'intersection du montant et de la traverse supérieure, trois lamelles en nacre forment une croix grecque marquant l'emplacement de la relique.
Le revers est constitué de deux plaques en cuivre doré. Les fleurons sont dotés de palmettes ciselées. Une longue inscription en latin en onciales irrégulières énumère les reliques contenues dans la croix. Celles-ci montrent un ancrage mosan mais aussi des liens avec l'Entre-Sambre-et-Meuse. Les reliques de sainte abbesse Aldegonde nous orientent vers Maubeuge tandis que celles du Mont Sinaï rappellent les dons de reliques et d'objets précieux réalisés par l'évêque de Saint-Jean d'Acre, Jacques de Vitry, lors de ses séjours en Orient. Les reliques de Marie sont très probablement celles de Marie d'Oignies.
La croix présente un intérêt incontestable par le nombre de reliques qu'elle concentre. Malgré l'absence des pierreries d'origine, elle montre le raffinement des oeuvres sorties de l'atelier d'Oignies. Ce n'est pas une oeuvre d'Hugo, mais d'un de ses collaborateurs, qui a saisi la dextérité et le savoir-faire de son maitre.

R. DIDIER et J. TOUSSAINT (ss la dir.), Autour de Hugo D'Oignies, Monographie du MAAN, n° 25, Namur, 2003, p. 316.

Sujet / thème

Croix

; Relique

; Verroterie

; Tore

; Fleuron

; Palmette

Domaine

Orfèvrerie

; Médiéval

; Reliquaire

Type d'inscription

Identification des reliques

Langue

Latin

Emplacement

Revers de la croix

Description

Le revers est recouvert par deux plaques en cuivre doré, les fleurons étant ciselés de palmettes. Une très longue inscription gravée en onciales irrégulières énumère les reliques contenues dans la croix.

Transcription

DE S[AN]C[T]IS VIRGINIB[US] : DE VESSTIM[EN]TO S[AN]C[T]E MARIE ET S[AN]CT[E] GERTRVDIS ET S[AN]CT[E] ALDEGV[N]DIS : DE S[AN]C[T]O MATHEO AP[OSTO]LO : DE S[AN]CT[O] VICTORE M[ARTI]RE : DE S[AN]T[O] LAMBERTO M[ARTI]RE : DE S[AN]C[T]O COLVMBANO : DE S[AN]C[T]O DOMITIANO CONFESSORE : DE S[AN]C[T]A BARBARA VIRGINE : DE S[AN]C[T]O BLASIO M[ARTI]RE : DE S[AN]C[T]A MARIA MAGDALENA : DE S[AN]C[T]O FOILLANO M[ARTI]RE : DE MONTE SINAI : DE S[AN]C[T]O CVNIBERTO : DE S[AN]C[T]O VINCENTIO M[ARTI]RE : DE CORPORE S[AN]C[T]I GEORGII M[ARTI]RIS : DE S[AN]C[T]A ODDA VIDVA : DE S[AN]C[T]O SIMEONE : DE S[AN]C[T]A BEGGA : DE SEPVLCRO DOMINI : DE CAPITE S[AN]C[T]I IOH[AN]IS BAPTISTE : DE S[AN]C[T]O BARTOLOMEO AP[OSTO]LO : DE SCANTO COSMA : DE SCANTO DAMIANO

Protection

Trésor classé de la Fédération Wallonie-Bruxelles

Date de protection

26/03/2010

Propriétaire

Fondation Société archéologique de Namur

Gestionnaire

Société archéologique de Namur

Situation

Exposé, salle du Trésor

Notes

J. DE VOS, Ch. DESCATOIRE, Merveilleux Trésor d'Oignies. Éclats du XIIIe siècle, Faton, Dijon, 2024.

J. TOUSSAINT, Croix-reliquaire à double traverse, Atelier d'Hugo d'Oignies, dans Trésors classés en Fédération Wallonie-Bruxelles, s.l., 2015, pp. 100-101.

R. DIDIER, Œuvres dispersées du Trésor d'Oignies, dans R. DIDIER et J. TOUSSAINT (ss la dir.), Autour de Hugo D'Oignies, Monographie du MAAN, n° 25, Namur, 2003, p. 316.

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