Repos de Jésus (Jésuau)

Repos de Jésus (Jésuau)

Orfèvre

Vers 1400

Liège (?)

L'oeuvre porte deux poinçons : l'un, assez fruste, constitue celui de l'orfèvre et l'autre, lisible, représente l'aigle bicéphale.

Utilisation d'origine

Culte, dévotion

Argent

Dorure

; Fonte à cire perdue

Hauteur en cm : 12,5

; Longueur en cm : 11,5

; Profondeur en cm : 8

Ce Jésuau constitue une oeuvre particulièrement exceptionnelle par ses qualités artistiques et par le métal dans lequel il a été coulé et ciselé. Le Professeur P. Colman cite un Jésuau d'argent, propriété d'un collectionneur irlandais en 1936. Ses dimensions sont toutefois plus importantes (28 x 26 x 18 cm) mais il pourrait être une copie ancienne du précédent.
La plupart des Jésuau sont en bois peint ou en ivoire. L'Enfant Jésus, lui, peut être en terre cuite ou en cire. Dans ce cas-ci, c'est un Enfant en argent ceint d'une couronne en vermeil. Il ferme la main gauche sur le globe du montre. La couchette de l'Enfant se présente comme un berceau à quatre pieds crénelés dont la taille simule un appareillage de pierres. Ces pieds et pinacles fleuronnés sont traités comme des contreforts de cathédrales gothiques. La tête, comme le pied du lit, est formée d'un panneau rectangulaire décoré d'un fenestrage, sous une arcature fleuronnée servant de fond à sainte Barbe, d'un côté, et à sainte Catherine, de l'autre, placées chacune sur une monticule. À chaque angle est disposé un ange (l'un d'eux est perdu) avec phylactère muet dans une niche avec dais. Quatre autres anges sont placés deux par deux en vis-à-vis à la tête et au pied du lit. Sous eux se trouve un arc en accolade ou une fleur de lys épanouie. Sur les flancs, les ridelles sont surmontées d'un crêtage à fleurons. Des grelots et des calottes en forme de cupules de gland - auxquelles sont attachés des feuilles et les lettres K et C ainsi que quatre écussons (dont un est perdu) - y sont suspendus. Il manque des branlants. Aux angles du matelas sont plantées trois épingles terminées par une bélière et auxquelles sont fixées la lettre E, la lettre S et une feuille de chêne.
L'oeuvre porte deux poinçons : l'un, assez fruste, constitue celui de l'orfèvre et l'autre, lisible, représente l'aigle bicéphale. L'attribution à un atelier de Lübeck est abandonnée par certains au profit d'un orfèvre liégeois.

Enfant

; Jésus

; Couronne

; Globe

; Sainte Barbe

; Sainte Catherine

; Ange

; Phylactère

; Lys

; Feuille

; Fleurons

Orfèvrerie

; Médiéval

; Dévotion

Trésor classé de la Fédération Wallonie-Bruxelles

01/09/2011

Fondation Société archéologique de Namur

Société archéologique de Namur

Exposé, salle du Trésor, vitrine mosane

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L. BUSINE, Trésors anciens et nouveaux de Wallonie ce curieux pays curieux, Bruxelles (BoZar), 2008, p. 47.

Trésors des cathédrales d’Europe. Liège à Beaune, Paris, 2005, p. 111.

Krone und Schleier. Kunst aus mittelalterlichen Frauenklöstern, dans Vernissage. Die Zeitschrift zur Ausstellung, n° 03/05, Bonn, 2005, p. 43.

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The Art of Devotion in the Late Middle Ages in Europe 1300 - 1500, Amsterdam, Rijksmuseum, 26 nov. 1994- 26 fevr.1995, pp. 102-103 et 181.

M. PACCO-PICARD, Les publications de la Société archéologique de Namur et l'histoire de l'art, dans ASAN, t. 69, 1995, p. 96.

Le jardin clos de l'âme. L'imaginaire des religieuses dans les Pays-Bas du Sud, depuis le 13e siècle, Bruxelles, Palais des Beaux-Arts, 25/02/94-22/05/94, pp.74 et 237.

Filles de Cîteaux au pays mosan, catalogue d'exposition, Collégiale Notre-Dame de Huy, 30 juin au 15 septembre 1990, s. l., 1990, pp.55, 105 et 106.

J. de POTTER, Épitaphe de l'abbaye de Marche-les-Dame, Bruxelles, 1982, p. 14.

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E. NIFFLE-ANCIAUX, Les repos de Jésus et les berceaux reliquaires, dans ASAN, t. 18, 1889, Namur, pp.421-484.

A. DASNOY, Musée des Arts anciens du Namurois. Moyen Age et Renaissance. Guide sommaire et provisoire, Namur, s.d., n° 54.