Croix-reliquaire de la Sainte Croix dite croix byzantine

Croix-reliquaire de la Sainte Croix dite croix byzantine

Émailleur

; Orfèvre

Vers 1160-1180 (émaux)

; Avant 1216 ou vers 1216-1220 (croix)

; Vers 1226-1229 ou après 1240 (pied)

Byzance (émaux)

; Italie centrale ou Acre (croix et pied)

; Prieuré Saint-Nicolas d'Oignies

Utilisation d'origine

Croix processionnel ou croix d'autel

Argent

; Or

; Cuivre

; Pierres

Dorure

; Ciselure

; Émaux cloisonnés

; Filigranes

Hauteur en cm (croix) : 56,3

Longueur en cm (croix) : 18

Hauteur en cm (pied) : 17

Visibles côté face, deux croix cernées d'un cordonnet enroulant les reliques de la Croix sont insérées à l'intersection des traverses, celle de la grande traverse étant à double traverse suivant le modèle oriental, la traverse supérieure, correspondant au titulus, s'étant élargie. Il est possible que ces petites croix soient des remplois.
Les extrémités sont ovales et pattées. L'âme de bois est entièrement recouverte de feuilles d'argent. La croix est fixée sur une tige à pommeau en cuivre coulé, doré et ciselé. Cette tige est elle-même fixée sur une pyramide tronquée à base triangulaire également en cuivre coulé et ciselé. L'ensemble repose sur trois dragons bipèdes faisant corps avec les supports de forme cylindrique. Ces dragons se distinguent par de longues ailes ciselées et de longues et fines queues se prolongeant dans un enroulement pour se terminer dans une corolle épanouie.
Un double et fin cordonnet torsadé borde tout le contour de la croix. Le champ de celle-ci est décoré de fleurettes et de filigranes sur métal, disposés en quadrilobes ou en petits cercles de manière très aérée. La décoration est complétée par des pierreries serties de diverses couleurs (turquoises, rubis, etc.). Les sept médaillons émaillés ont été sertis également au moment de la réalisation de la croix. L'iconographie est précisée par des inscriptions grecques.
Le revers de la croix est estampé de rinceaux à volutes feuillues et de rosaces. Des cordonnets de filigranes sur métal sont disposés en anneaux et petits cercles pour compléter le décor. À l'intersection de la grande traverse, une Vierge assise à l'Enfant, estampée, s'inscrit dans un quadrilobe. Auréolée, la Vierge, dont la tête a été découpée et reclouée, est assise sur une large banquette. Pour autant qu'on puisse en juger, cette Vierge se situe déjà dans le 13e siècle. L'Enfant, auréolé lui aussi et peut-être couronné, tient un petit globe dans la main gauche et semble esquisser un geste de bénédiction. Les lobes latéraux sont occupés par deux églises identiques à haute tourelle circulaire en poivrière et avec une croix sur la toiture, l'ouverture d'une porte latérale étant bien tracée dans la maçonnerie. Dans le pommeau ajouré, coulé et ciselé, s'intègrent les symboles des évangélistes entourés de rinceaux. Dans la tige, en-dessous, quatre personnages non identifiés, dont trois couronnés et une tête nue, se tiennent debout dans les arcatures végétales. Les trapèzes, coulés et rivetés de la base, sont assemblés par soudure. Des paires d'oiseaux, d'aigles et de carnassiers s'affrontent dans un décor de rinceaux. L'exécution est particulièrement soignée et vigoureuse. Elle contraste avec celle, plus molle, du pommeau et de la tige.

R. DIDIER et J. TOUSSAINT (ss la dir. de), Autour de Hugo d'Oignies, Monographie du MAAN, n° 25, p. 260-266.

Dragon

; Ailes

; Corolle

; Fleurette

; Hétimasie

; Trône

; Évangéliaire

; Évangélistes

; Jean

; Marc

; Matthieu

; Pierre

; Archange Gabriel

; Disque

; Pantaléon

; Spatule

; Boite à onguents

; Archange Michel

; Rinceau

; Rosace

; Vierge assise

; Auréole

; Enfant

; Globe

; Église

; Oiseau

; Aigle

Orfèvrerie

; Émaux

; Médiéval

; Objet du culte

; Reliquaire

Identification des figures

Grec

Les personnages représentés dans les sept médaillons émaillés sont identifiés par une inscription grecque.

Trésor classé de la Fédération Wallonie-Bruxelles

26/01/2010

Fondation Roi Baudouin

Société archéologique de Namur

Exposé, salle du Trésor

J. DE VOS, Ch. DESCATOIRE, Merveilleux Trésor d'Oignies. Éclats du XIIIe siècle, Dijon, Faton, 2024.

D. MATHEN et G. FOCANT, Portfolio Hugo d'Oignies, coll. Monographie du MAAN, n° 62, Namur, 2014.

J. TOUSSAINT (ss la dir.), Petites histoires d'un grand trésor, coll. Guide de poche du MAAN, n° 15, Namur, 2014.

J. TOUSSAINT (ss la dir.), Actes de la journée d'étude Hugo d'Oignies. Contexte et perspectives, coll. Monographie du MAAN, n° 58, Namur, 2013.

E. COLLET, Le Trésor d'Oignies, Publication de la Fondation Roi Baudouin, Beveren-Leie, 2012.

J. TOUSSAINT (ss la dir.), Le Trésor d'Oignies à l'exposition de Charleroi de 1911, coll. Guide du visiteur du MAAN, n° 17, 2011.

R. DIDIER et J. TOUSSAINT (ss la dir.), Actes du colloque Autour de Hugo d'Oignies, coll. Monographie du MAAN, n° 26, Namur, 2004.

R. DIDIER et J. TOUSSAINT (ss la dir.), Autour de Hugo d'Oignies, coll. Monographie du MAAN, n° 25, Namur, 2003, pp. 260-266.

A. D'HAENENS, Le Trésor d'orfèvrerie ou la prière gothique. Hugo d'Oignies, dans Sept merveilles de Belgique, Bruxelles, 1978.

F. COURTOY, Le trésor du prieuré d'Oignies aux Soeurs de Notre-Dame à Namur et l'oeuvre du frère Hugo, dans Bulletin de la Commission royale des Monuments et des Sites, III, 1951-1952, pp. 121-256.